Investir dans la communauté

Les coopératives de construction ne veulent pas seulement construire et louer. Un habitat agréable à vivre et un sentiment d’appartenance sont importants pour elles. Celui qui se sent bien s’identife avec le lotissement. Cela augmente également la valeur des immeubles pour les promoteurs immobiliers.

L’animateur socioculturel Ivo Richner ne conteste pas le fait que la situation, le prix et l’équipement d’un logement sont décisifs. Mais: «Une vie communautaire tangible et authentique peut constituer la plus-value décisive d’un lotissement.» Afin de promouvoir la cohabitation et la communauté de manière structurelle et durable, Richner a fondé la société Itoba GmbH avec l’entrepreneur de construction en bois Toni Fleischmann. Leur approche est positive, constructive et encourageante. L’entrepreneur Fleischmann est convaincu «que l’homme est fondamentalement un être social et qu’il recherche la communauté». Pendant des millénaires, l’appartenance et la communauté ont été liées à l’habitat. La culture architecturale moderne des dernières décennies a détruit cette formation naturelle de communauté. Ils sont convaincus «que dans chaque lotissement, il y a des gens qui souhaitent de la communauté et qui sont prêts à s’engager».

Comment procéder?
Au début d’un projet, il y a toujours l’objectif du propriétaire. Ensuite, un processus est mis en place pour atteindre l’objectif par étapes. Il s’agit ensuite de connaître le quartier. Grâce à une enquête et à une réunion de lancement, l’équipe se fait une idée de l’ambiance sur place, des préoccupations et des idées des locataires. Sur la base du point de vue du propriétaire et des locataires, un concept de mise en œuvre est élaboré pour les deux à quatre prochaines années. Un tel processus prend du temps. Ce n’est qu’ainsi que les personnes concernées peuvent devenir des acteurs et assumer leurs responsabilités. 

«Nous ne pilotons pas le processus d’en haut, rien ne se passe sans l’implication des locataires», souligne Richner. Les animateurs socioculturels se considèrent «seulement» comme des modérateurs ou des coordinateurs dont l’objectif est que les locataires apportent leurs idées et développent de manière responsable des moyens de mise en œuvre. Richner parle de «magie socioculturelle», c’est-à-dire de trouver la bonne chose au bon moment. Les professionnels se rendent ainsi de plus en plus superflus jusqu’à ce qu’une structure propre apparaisse sous la forme d’une association, d’un conseil de quartier ou de groupes d’intérêt thématiques. 

Art et bière 
Les propriétaires et les donneurs d’ordre sont informés tous les trimestres par un rapport. Ils sont de toute façon impliqués dans les investissements.

15 projects 
L’équipe d’Itoba a déjà participé à 15 projets. À Sissach BL, le processus a même donné lieu à des idées particulièrement créatives. Pour revaloriser une immense façade d’immeuble, un tableau d’art a été créé avec les habitants. Ou encore, sur d’autres façades, on fait pousser du houblon pour la bière du lotissement.